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Chansons du temps qui passe

by Gilbert Troutet

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1.
C’est le temps Texte et musique : Gilbert Troutet C’est le temps C’est le temps Qui passe et qui s’en va C’est le temps qui s’en va pour longtemps C’est le temps Que l’on a Et tout le temps perdu C’est le temps qui ne reviendra plus C’est le temps Qui nous presse L’aiguille au cadran C’est le temps qui prend le mors aux dents C’est le contre La montre Le temps qu’il nous reste Le temps le temps payé comptant C’est le temps À pas lents Le temps boulets aux pieds C’est le sable dans le sablier C’est le temps Que l’on tue Qui va comme tortue C’est le temps qu’on voudrait oublier C’est le temps C’est le temps Qui passe et qui s’en va C’est le temps qui s’en va pour longtemps C’est le temps Ce brigand Qui fait nos cheveux blancs Et dérobe nos derniers printemps C’est le temps C’est le temps Qui passe et qui s’en va C’est le temps qui s’en va pour longtemps C’est le temps Que l’on a Et tout le temps perdu C’est le temps qui ne reviendra plus © 2015
2.
Les gens de mon pays Texte et musique : Gilbert Troutet Voici les gens de mon pays J'écris pour eux cette chanson C'est auprès d'eux que j'ai grandi Ils sont un peu de ma maison Je leur garde au coeur un abri Une auberge en toute saison Voici les gens de mon pays Voici les gens de ma chanson Ils ont pris racine dans l'argile Qui colle à leurs souliers Ils ont vécu jour après jour À l'ombre du même clocher Combien de fois ont-ils entendu De leurs champs midi sonner Et la nuit chantent les fontaines Qui les ont toujours bercés Ils ont le visage tanné Par le soleil des fenaisons Ils ont au front les mêmes rides Que les plis de leurs sillons Leurs mains racontent aux gens des villes Ce que coûte une moisson Le dos voûté d'un pas tranquille À leur journée ils s'en vont Ils ont le Bon Dieu sur leur tête Qui fait la pluie le beau temps Ils plantent des croix sur leurs terres Pour que lève le froment Ils ne craignent ni la misère Ni la disette cependant Ils ont le Bon Dieu sur leur tête Qui fait souffler le bon vent Vienne la neige un soir d'automne Ils se retrouvent au coin du feu À taper le tarot les hommes Et les femmes à causer un peu Deux ou trois enfants caracolent On n'entend pas beaucoup les vieux Puis ils s'en retournent et s'endorment C'est leur façon d'être heureux Ce sont les gens de mon pays Je leur dédie cette chanson Ils sont un peu de mes amis Ils sont un peu mes compagnons Ils ont dans le cœur un abri Une auberge en toute saison Ce sont les gens de mon pays Ce sont les gens de ma chanson
3.
La poésie 04:01
LA POÉSIE Texte et musique : Gilbert Troutet Elle est de vague et de rivière Elle est de colère et de vent Elle est la lune familière Posée sur un rêve d’enfant Elle est dentelle à mes hivers Elle est l’envers de mes saisons Bouteille jetée à la mer Elle est folie et déraison Elle fait naître des étoiles Au ciel où courent des chevaux Elle élève des cathédrales À la liberté de l’oiseau Elle est brise venue du large Elle est poussière d’océan Elle est sirène à l’abordage Elle est légende de géants Elle est pour moi la poésie Elle est image à ma chanson Elle est voisine du silence Ne parle que du bout des mots Elle est compagne dans l’absence Elle est de larmes et de sanglots Elle est bohème, elle est galère N’a ni couronne ni drapeau Elle est de peine et de misère Elle est Nelligan et Rimbaud Elle est jeunesse buissonnière Elle est promesse de vingt ans Elle a des ailes de lumière Ouvertes une nuit de printemps Elle est la lèvre qui soupire Baisé volé d’adolescent Elle est de fièvre et de désir Elle est de passion et de sang Elle est pour moi la poésie Elle est visage à ma chanson Elle apprivoise les montagnes Confond azur et horizon Bâtit des châteaux en Espagne Et dessine aux murs des prisons Elle est d’espoir et de possible Fragile comme papillon Elle est de rêve et d’invisible Petit prince ou Cendrillon Elle est pour moi la poésie Elle est musique à ma chanson
4.
Mon père 03:09
Mon père Texte et musique : Gilbert Troutet Mon père avait toujours De la poudre à fusil Un chien pour le terrier Du plomb pour les perdrix Quand il manquait d’ gibier Quand il n’avait rien pris Fallait qu’on braconnier Fût passé avant lui Mon père avait toujours Sur la table à midi Un canon d’ordinaire Ou de vin d’Algérie Et pour l’art culinaire Avait ses théories La soupe était trop claire Le pot-au-feu mal cuit Mon père avait toujours Un bonbon pour les p’tits Dans le fond du placard Deux ou trois sucreries Qu’ils s’appellent Gaspard Manuel ou Jérémie Tous ces petits lascars Étaient gâtés pourris Mon père aimait toujours Amuser la gal’rie Taquiner les bergères Qui sentaient l’ patchouli Ses histoires de bell’s-mères Et de macaronis Y’ aurait de quoi en faire Une encyclopédie Mon père avait toujours À la cave un baril Où marinaient des prunes Pour faire du jus de fuit Par les veillées sans lune Dès qu’il faisait bien nuit Il tentait la fortune Et chauffait l’alambic Mon père avait toujours Dans sa boîte à outils La clé qu’il vous manquait Quand vous étiez mal pris Mais quand il lui fallait Le marteau ou la scie C’est quelqu’un qui l’avait À l’autr’ bout du pays Mon père avait toujours Le respect du képi Képi de militaire Ou de gendarmerie Mais il partait en guerre Et chargeait son fusil Sitôt qu’on parlait d’ faire Un peu d’écologie
5.
Il était un château Texte et musique : Gilbert Troutet Ça faisait si longtemps qu’il était là debout Avec ses quatre murs offerts à tous les vents Ça faisait si longtemps qu’il était là debout Patriarche de pierre au regard apaisant Il en avait tant vu de guerres et de barouds De fêtes au château de chevaliers servants Ce qu’il en avait entendu tonner des coups Ça faisait si longtemps qu’il était là debout Ça faisait si longtemps qu’il était planté là À regarder passer chevaux et paysans Ça faisait si longtemps qu’il était planté là Vestige d’un passé conjugué au présent On savait un trésor sous les pans de son toit Embué de mystère et jauni par les ans L’histoire de nos pères de baptême à trépas Ça faisait tant d’années s’était amassée là Ça faisait tant d’années que des hordes d’enfants Animaient de leurs cris la cour et le préau Ça faisait tant d’années qu’assis sur de vieux bancs On usait nos culottes devant le tableau Et combien de cortèges enrubannés de blanc Ont gravi l’escalier qui menait tout en haut En haut de cette tour où dormaient nos serments Ça faisait tant d’années et combien de printemps Mais le sort a voulu qu’un matin de novembre Avant le petit jour tout s’envole en fumée Et les gens du pays devant ce tas de cendres Ont retenu leurs larmes pour ne pas pleurer Ainsi s’en est allé ce passé de légende En pépites de feu et flocons de papier Ainsi s’en est allé dans le ciel de novembre L’histoire du château qu’on nous avait contée Ainsi s’en est allé dans le ciel de novembre L’histoire du château qu’on nous avait contée
6.
De ce côté de la rivière Texte et musique : Gilbert Troutet De ce côté de la rivière De ce côté de l’eau J’avais un petit coin de terre Alentour des troupeaux J’avais ton visage ma mère De ce côté de l’eau Sur l’autre bord de la rivière Est un pays nouveau Vers l’autre bord de la rivière J’ai lancé mon radeau J’ai vu ton visage ma mère T’avais les yeux pleins d’eau De ce côté de la rivière De ce côté de l’eau Entre gentianes et fougères J’ai laissé mon hameau J’ai des souvenirs en jachère De ce côté de l’eau Sur l’autre bord de la rivière J’ai jeté mon radeau J’ai retourné un coin de terre Et planté mon drapeau J’ai bâti famille et chaumière Au milieu des bouleaux De ce côté de la rivière Suis revenu tantôt On m’a dit Paul on m’a dit Pierre Sont partis pour là-haut Les choses vont bien ordinaires De ce côté de l’eau Sur l’autre bord de la rivière Au milieu des bouleaux Les étés chassent les hivers Ça fait trente ans bientôt Souvent je regarde en arrière De ce côté de l’eau De ce côté de la rivière De ce côté de l’eau Entre gentianes et fougères Entre lande et roseaux Il est un joli coin de terre De ce côté de l’eau
7.
Depuis 03:31
DEPUIS Texte et musique : Gilbert Troutet Depuis que je bats la campagne À ta recherche mon amour Que je franchis mers et montagnes Sans tapage ni tambour Que je m'approche tu t'éloignes Tu t'enfermes dans ta tour Tu es comme reine d'Espagne Et moi troubadour Depuis le temps que je m'invente Des chemins pour te trouver Que je t'attends que je patiente Et que je me perds à rêver Depuis le temps que je fomente Un scénario pour t'enlever Pour faire de toi mon amante Pour te prouver Mon amour Mon amour Depuis le temps que je m'enivre De ce parfum qui te suit Et que je te regarde vivre Au gré de ta fantaisie Depuis le temps que je me livre À des moments de jalousie Je m'égare à vouloir te suivre Où tu me conduis Depuis le temps que je m'efface Que je garde mon secret Je me répète et je ressasse Les mots que je te dirais Depuis le temps que je préface Le roman que j'écrirais Je t'y ferais toute la place Tu deviendrais Mon amour Au grand jour Depuis le temps que je t'admire Que sur toi je m'extasie Depuis le temps que tu m'inspires Des poèmes jamais dits Tu es la Roxane l'Elvire De ma douce tragédie Tu es le souffle sur ma lyre Ma poésie Mais à mesure que le temps passe Il emporte nos plus beaux jours Il met des pièges sur tes traces Il fait des rides à mon amour Quand trouverai-je assez d'audace Pour te dire sans détour Tu es mon soleil mon espace Tu es toujours Mon amour Mon amour
8.
Prisonnier 01:28
Prisonnier Paroles : Claude Guyon Musique : Gilbert Troutet Il voudrait voir le jour Sortir de cette nuit S’enfuir de ce réduit Aussi sombre qu’un four Il tourne il vrille il bouge Au fond de ce trou noir Impatient il voit rouge C’est le rouge et le noir Le monde et l’avenir Sont derrière cette porte Et pressé d’en finir Fou furieux il emporte Un tout petit morceau Du mur de sa prison Un instant de repos Par ce petit trou rond Par ce petit trou rond… Il entrevoit la vie Un grand espoir au cœur Il s’acharne au labeur Le trou rond s’agrandit C’est alors que ravi Blanc dodu merveilleux Mon gros orteil jaillit De ma pantoufle bleue De ma pantoufle bleue
9.
En guerre Texte : Alphonse Piché Musique : Gilbert Troutet Et lon lon la nous partirons Petits soldats des grandes guerres Et lon lon la nous foulerons De par les landes étrangères Les ossements laissés naguère En de formidables ragoûts Par nos grands-pères et nos pères Avec des gens de rien du tout Et foncera le bataillon Par les marais et les ornières Sous la mitraille sans façon Parmi les bombes sans manière L’un verra ses tripes mystère Dedans ses mains comme un joujou Un autre fouillera la terre Avec des gens de rien du tout Et lon lon la quand finiront Nos aventures militaires Et lon lon la quand traîneront Les savates de nos misères Sur les asphaltes légataires De ce qui restera de nous Nous viderons nos ministères Avec des gens de rien du tout Blessés crevés vétérans hères Maigres chômeurs enrôlez-vous Pour les batailles d’après-guerre Avec des gens de rien du tout.
10.
Mon enfance 03:11
Mon enfance Texte et musique : Gilbert Troutet Dans ce village de France Où nous étions gamins J’ai laissé mon enfance Arrêtée en chemin J’ai dans la tête qui dansent Comme des lutins Images et souvenances De ce temps lointain C’était la belle insouciance Et fi du lendemain Y avait la providence Pour veiller au grain Mon enfance Le temps a passé Quand j’y pense Le temps le temps Qui t’a emportée Mon enfance On jouait avec un rien Ficelle ou bien chiffon Deux brandes de sapin Et l’on avait maison On courait par les ravins Les haies et les buissons On était Tartarin Et c’était Tarascon Les gens nous disaient mandrins Les autres polissons Les jours étaient refrains La vie était chanson Mon enfance… On allait au bord de l’eau Taquiner le poisson Y’ en avait jamais gros Au bout de l’hameçon On mouillait dans le ruisseau Nos bas de pantalon Pour guider nos vaisseaux D’écorce et de bâtons On se disait matelots Pirates ou Robinson Chacun voulait son lot D’audaces et de frissons Mon enfance… Et quand arrivait la neige On dévalait du haut De la côte en cortège De luges et traîneaux On refaisait le manège Cent fois au galop Fallait que rien n’abrège Nos joies de marmots Noël et ses sortilèges Arriveraient bientôt Le Jésus de la crèche Apportait nos cadeaux Mon enfance…
11.
Lac-à-la-clé Texte et musique : Gilbert Troutet Cet été, on va s’amuser Au Lac-à-la-clé Les deux pieds dans l’eau colorée Au Lac-à-la-clé Y’ aura des p’tits poissons sur le dos Des orignaux morts au fond d’ l’eau Quand on ira faire un gros plongeon On sortira tout pleins d’ boutons Cet été, on ira s’ baigner Au Lac-à-la-clé Jusqu’au nez dans l’eau parfumée Au Lac-à-la-clé On verra pas les Indiens du coin Ils sont partis beaucoup plus loin On leur a dit qu’y risquaient rien Mais faudrait leur faire un dessin Cet été, on ira pêcher Au Lac-à-la-clé Du brochet pis du beau doré Au Lac-à-la-clé Les gens du gouvernement c’est vrai Ont déclaré à la télé Il ne faut surtout pas s’inquiéter Car tout danger est écarté Cet été on ira camper Au Lac-à-la-clé Ce s’ra bon, bon pour la santé Au Lac-à-la-clé Paraît qu’ l’uranium qu’on trouv’ là-bas On en amasse des gros tas Qu’est-ce qu’on en fait où il s’en va Quand tu demandes on t’ répond pas Cet été on pourra s’baigner Au Lac-à-la-clé… Cet été on va s’amuser Au Lac-à-la-clé Cet été on pourra s’baigner Au Lac-à-la-clé… Cet été on va s’amuser Au Lac-à-la-clé

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Yves Bergeras, journal LeDroit (Ottawa)

Sur son troisième album solo, le Gatinois Gilbert Troutet explore le Temps qui passe. Qui construit, unit, polit. Qui casse et emporte. Qui creuse sillons, ridules et rigoles, mais d’où les alluvions déposées au passage refusent de s’estomper tout à fait. Joliment poivre-et-sel, inexorablement nostalgique, ce disque apaisant baigne dans les souvenirs du Vigoureux Cacochyme. De ce côté de la rivière, les yeux perlés, le chansonnier réveille la mémoire de sa mère. Ici, le voilà gamin facétieux, admiratif de son père. Ailleurs, il s’abandonne à la contemplation de bien jolis vestiges, de chair ou de pierre. La souche a de l’âge, mais le verbe est riche. Sa poésie féconde, accrochée à quelque pâturage escarpé du Jura, gambade en des prés très mélodieux. Il est épaulé, entre autres, par Bertrand Crépeault, homme-orchestre au doigté subtil.

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released May 1, 2016

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